Les êtres humains ont toujours cherché à expliquer les phénomènes naturels et à entrer en relation avec les forces surnaturelles.
La numérologie fait partie des arts divinatoires. Au delà de leurs seules valeurs quantitative, elle accorde aux nombres une valeur symbolique et mystique.
Aux origines de la numérologie
A mesure qu’ils se sédentarisaient et maîtrisaient l’agriculture, nos ancêtres ont développé les mathématiques, la philosophie et les sciences. En ces temps anciens, on n’opposait pas le visible et l’invisible.
L’origine de la numérologie est difficile à établir. Des traces écrites permettent de dater ses débuts il y a 10 000 ans. Mais elle pourrait être plus ancienne.
Il est tout aussi difficile de lui trouver une origine géographique unique. Elle a été pratiquée par l’ensemble des grandes civilisations, en Chine, en Inde, au Moyen-Orient et plus tard sur le pourtour de la Méditerranée.
Pythagore, père de la numérologie
On a tous souvenir du théorème de Pythagore qui nous permet de calculer les longueurs des cotés d’un triangle. Le célèbre mathématicien grec, né à Samos en 580 av. J.-C., a laissé un héritage considérable en arithmétique, géométrie, musique et même en astronomie.
Le raisonnement scientifique de Pythagore a influencé le développement de la science occidentale, mais aussi les savants musulmans des XIe – XVIIe siècles.
Un trait méconnu du personnage est son mysticisme. Pour Pythagore, « tout est nombre ». L’Univers est structuré et peut être compris grâce aux nombres. C’est ainsi qu’on lui attribue la paternité de la numérologie.
La numérologie et et les religions
Les religions monothéistes, Hébraïsme, Christianisme et Islam sont imprégnées profondément par la philosophie pythagoricienne.
En marge de leurs cérémonies ostentatoires, les religions s’intéressent à la signification de l’existence. Les théologiens, mais aussi les mystiques, interrogent les écritures et cherchent à les interpréter. Chaque religion a dans son sillage des mouvements ésotériques qui sont rarement bien vus des autorités.
Saint Augustin, un des père de l’Eglise, s’est intéressé à la symbolique des nombres. Il affirme que sans eux, certains passages de la Bible ne lui auraient pas été dévoilés.
La mystique hébraïque a développé un système d’exégèse biblique fondée sur la valeur accordée à chaque lettre de l’alphabet, la Gematria. Des phrases entières de l’Ancien Testament sont ainsi soumises à interprétations… et à controverses.
De l’époque des Lumières au XXe siècle, la numérologie quitte le siècle très restreint des hommes de religion pour s’ouvrir à un public plus large.
Descartes, puis Diderot, Balzac ou Flaubert se sont intéressés aux nombres et à leur signification.
Naissance d’une numérologie moderne
Au début du siècle dernier, des passionnés américains se replongent dans la symbolique Pythagoricienne afin de l’adapter.
Ils s’inspirent aussi de la Kabbale et de l’astrologie pour établir une Numérologie plus actuelle.
En France, l’ouvrage de Robert Markab, « Votre Nombre » (1938), ouvre la voie à cet art dans notre pays. Mais c’est en 1974 (traduit en français l’année suivante) que le livre du pasteur Kevin Quinn Avery « The Numbers of Life » marque vraiment l’essor de la Numérologie dans le monde moderne.